Wednesday, November 16, 2011

Sixième Khalifat



Pourquoi cette sensibilité excessive de certains tunisiens envers le discours d'Ennahdha ?
Hamadi Jebali en parlant à Sousse du Sixième Khalifat, n'a pas renié au choix affiché en différentes occasions
par Ennahdha qui a adopté le système démocratique basé sur les élections au suffrage universel et qui a affiché son préférence
au régime parlementaire pour mettre fin au despotisme et à la dictature qu'a connu la Tunisie depuis la nuit des temps.

Est ce la faute de Hamadi Jebali qui s'est mal exprimé ou bien qui a utilisé un Langage que la moyenne des tunisiens n'est pas capable
d'en déceler le sens exact?

Ou bien c'est la faute d'une partie de l'élite tunisienne qui a réagit négativement à ce discours, qui en fait cherche la petite bête
à Ennahdha en l'attendant au virage chaque pour réduire sa popularité qui provoque beaucoup de jalousie chez les uns et les autres ?

Il y aura sûrement des gens qui se pencherait vers l'une ou l'autre des réponses en fonction de leurs cultures politiques ou religieuses.

Mais il faut noter que Mr. Jebali,dans son discours a renvoyé a une référence (La Khalifat) liée à l'Islam et son histoire tout en restant en harmonie
avec la modernité et le choix démocratique qui n'est pas en contradiction avec le sens (LA KHALIFAT) si nous nous enlevons de nos pensées les images stéréotypies
de ce qui renvoie à l'Islam et l'histoire
Ces images que le régime Bourguiba et Ben Ali ont réussit à implanter dans nos neurones grâce au matraquage intellectuel que nous avons subit tout au long des dernières
décades, avec l'aide des médias occidentaux et des orientaux et leurs élèves fidèles dans les université tunisiennes.

Il n'est pas obligatoire pour lui comme pour bien d'autres, qui ont une référence islamique dans leur approche, de faire une rupture totale
avec tout ce qui renvoie à l'Islam, pour adopter et défendre la modernité et la démocratie.

Utiliser le jargon islamique (LA KHALIFAT) ne veut pas dire forcément copier/coller le système qui était utilisé par les musulmans au cours de la première ère islamique au péninsule arabique
et qui était bien évidement en harmonie avec les usages des temps en cours.

Pourquoi, la prononciation de termes à références islamiques renvoie automatiquement chez certains de nos élites modernistes à une image négative horrible et hideuse
qu'il faut dénoncer au nom de la modernité, la démocratie et les droits de l'homme ?

Cette élite qui réagit mécaniquement d'un refus catégorique à tout discours politique à référence islamique, n'est elle pas victime du matraquage intellectuel continue que nous a fait subir
tout au long des dernières décennies, le régime de Bourguiba ensuite le régime de Ben Ali
ces deux régimes qui n'ont pas réussit de s'approprier de la modernité tout en restant fidèle à l'appartenance islamique ?

Mr Jebali avait il tort de parler de Sixième Khalifat ?
Car même si l'Audimat devant lequel il a prononcé ce discours à Sousse comprend dans une partie de quoi il s'agit, hélas il y a beaucoup de tunisiens qui en pensent autrement.

Cet incident ,qui n'est pas le premier, déclenché par certains des modernistes ou laïques suite à certaines déclaration d'Ennahdha, montre que le "GAP" qui sépare les "islamistes" et les "Laïques"
en Tunisie est encore très profond, et il est dans l'intérêt de notre partie de réduire ce GAP au maximum et cela ne pourra se faire que dans le cadre de discussions et de forums intellectuels loin des intérêts politique politiciens et populistes.
Il faudra à mon avis engager toutes les composantes de la société civile (Partis politiques, universitaires, associations etc.) et toutes les spécialités académiques (Théologie, sociologie, anthropologie etc) dans ce genre de Forums
dans le seul but d'un meilleur avenir à la Tunisie.

1 comment:

  1. Je pense que les propos de Mr Jbali sont un peu déplacés, il doit en tant que futur Président du gouvernement choisir un autre discours, un discours qui soit adapté avec son nouveau poste, et à ses nouvelles responsabilités, il n'est plus porte parole d'Ennahdha, mais de celui de la Tunisie toute entière, même s'il n'est pas effectivement encore Président du gouvernement, il est par la légitimité des dernières élections; s'il qualifie maintenant ses propos de tournure d'expression symbolique pour designer cette transition en se référant au glorieux passé d'"El Khilafa errachida", c'est n'est autre que des justifications face à une certaine opinion publique qui a mal reçu le message.
    Sinon pour ce qui est du retour du "Khilafat", l'idée en elle même est intéressante, sauf qu'on regardant rapidement les différentes Khilafats de l'histoire islamique , on s’aperçoit qu'elles n'ont été que des systèmes monarchiques et totalitaires, et qu'elles n'avaient en commun avec la Khilafat des premiers temps que seulement le nom! La Khilafat dite "errachida" se basait sur un système de "Choura", qu'on peut qualifier aujourd'hui de "démocratique", un système que Mouawiya a aboli par ce qu'on peut aussi qualifier aujourd'hui de "coup d'Etat".
    J'aimerais ajouter une dernière chose, les défenseurs du retour de la Khilafat, se basent sur le hadith suivant:
    تكون النبوة فيكم ما شاء الله أن تكون , ثم يرفعها الله إذا شاء أن يرفعها ثم تكون خلافة على منهاج النبوة , فتكون ما شاء الله أن تكون , ثم يرفعها إذا شاء أن يرفعها , ثم تكون ملكا عاضا فيكون ما شاء الله أن تكون , ثم يرفعها إذا شاء الله أن يرفعها , ثم تكون ملكا جبريا فتكون ما شاء الله أن تكون , ثم يرفعها إذا شاء أن يرفعها , ثم تكون خلافة على منهاج النبوة ،ثم سكت
    Le Prophète a prédit ces évènements qui se sont bien réalisés jusqu’à maintenant mise à part la dernière épisode, il a bien spécifié la première Khilafat de prophétique, et la dernière aussi, la première parce qu’elle s'est instaurée par des hommes d'une moralité exceptionnelle qui ont côtoyé le Prophète de prés, des hommes qu'on a pas leurs semblables aujourd'hui, et la dernière parce qu’elle sera instaurée par une personne particulière et exceptionnelle aussi, ce que je voudrais dire en fait qu'il faut laisser la mission d'instauration du la Khilafat "prophétique" à celui qui est mandaté à le faire, mandaté par Dieu bien entendu.

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